Résumé : Le français, officialisé dès 1903 comme unique langue d’apprentissage dans toute l’AOF, reste constamment au centre d’un débat pédagogique et didactique qu’on peut résumer dans les termes suivants : mimétisme de l’école métropolitaine ou adaptation aux contextes locaux. Mais, dès le début du XIXe siècle, ce débat se double d’une autre interrogation centrale : faut-il accorder une place aux langues vernaculaires ? On retrace quelques étapes de cet itinéraire riche fait de permanence et de ruptures pour aborder le « paradoxe » actuel du français langue seconde en Afrique (avec les ambiguïtés des fonctions assignées à cette langue : transmission des savoirs, information, communication, ce dernier point mettant en cause la conception même des relations entre langue et culture). L’existence des « français d’Afrique » vient complexifier encore la donne sociolinguistique et scolaire.