"Niemandsland" (1931): "Nieder mit dem Krieg" und "Nieder mit der naturalistischen Reaktion im Film!"
"Hell on Earth" (1931): "Down with War!" and "Down wih the reactionary naturalism in film!"
"No Man’s Land" (1931) : "A bas la guerre !" et "A bas la réaction naturaliste du cinéma !"
Résumé
"Niemandsland" et son auteur Victor Trivas, réalisateur russe d’origine juive, ne sont pas seulement caractéristiques de l’hémorragie artistique que fera subir le nazisme à la culture en Allemagne, ils renvoient aussi à ce foisonnement et à la richesse culturelle du Berlin de la République de Weimar (ont participé au film Hanns Eisler, Ernst Busch, Wladimir Sokoloff, Louis Douglas, Georges Péclet). Ce film pacifiste est un cas d’école du croisement entre différentes cultures à un moment de changement technologique marqué par l’arrivée du sonore, lequel incite aux expériences formelles en croisant les styles tout en liant la modernité de la forme au message politique. Le cinéaste Trivas et le film qu’il réalise au début des années 30 reflètent l’expérience de la modernité à travers le médium lié aux temps modernes et c’est le projet de "Niemandsland" qui donna à son auteur la possibilité de mettre en œuvre, grâce à la nouvelle technologie, sa vision et du cinéma et de l’Homme et de la société dans un monde globalisé. Ainsi "Niemandsland" peut aussi être vu comme une archive des acquis du cinéma muet au moment d’un changement technologique radical avec l’arrivée du sonore. La menace de la richesse artistique du cinéma muet et de la compréhension internationale d'un film par le parlant trouve son trouve son équivalent politique dans la montée des périls en Europe au début des années 30.