Le paradigme du sublime (modernité, anti-modernité, post-modernité)
Résumé
L’article met en perspective historique les rapports entre la catégorie esthétique du sublime et le romantisme dans la critique universitaire à partir des années 1980. Le sublime est en effet de nouveau sollicité pour rendre compte de l’esthétique et de la poétique du romantisme français selon plusieurs paradoxes féconds qu’exprime une série d’oppositions : rhétorique et/ou anti-rhétorique ; modernité et/ou anti-modernité. Le dernier développement sur la « postmodernité » du sublime romantique montre un renversement synthétique du concept (le sublime, comme lieu commun de la sensibilité), qui était sans aucun doute programmé par les précédents paradoxes qui le structuraient dynamiquement et par la conception romantique elle-même (voir Jouffroy, Cours d’esthétique).