Résumé : Dans cette communication, nous avons analysé le motif de la critique de la cour, fréquent dans les satires et les épîtres en vers de Bartolomé Leonardo de Argensola, sujet qu’il a également traité, à la demande des ministres de Philippe III, dans un Mémoire daté de 1600.
Nous y montrons que s’il est vrai que l’Aragonais, fidèle à une poétique de l’imitation, sacrifie à la tradition et cultive le topos du mépris de cour, ses poèmes, non exempts d’originalité, ne débouchent pas toujours sur un véritable éloge de campagne. Ses compositions anti-auliques, épîtres ou satires, poursuivent des finalités didactiques : la critique de la cour et d’une époque de déclin le conduit au-delà de l’éloge de campagne vers l’exaltation de la sagesse d’une vie proche de la nature et dédiée à l’étude et à une certaine spiritualité intérieure.