Résumé : La tradition manuscrite des textes épistolaires est particulièrement exposée à des processus de dispersion documentaire. De ce fait, les corpus sont souvent partagés entre différentes collections, publiques ou privées, à travers le monde. Cela se produit parfois à cause de véritables vols, car l’état d’unité individuelle propre à la lettre, lorsqu’elle n’a pas fait l’objet d’entreprises ultérieures de mises en recueil, fragilise la vigilance des institutions archivistiques. Le cas des lettres de Giorgio Vasari aujourd’hui conservées à la Morgan Library de New York est emblématique à ce sujet.
Dans cette contribution, à l’aide de la documentation interne de la Morgan Library, on tente de retracer les chemins tortueux parcourus, au fil des siècles, par deux groupes de lettres vasariennes, conservées auparavant à Florence (Archivio di Stato et collections privées de Piero Ginori Conti) et réapparues aux États-Unis à partir de 1950. (À paraître).