Résumé : Le texte de cette communication étudie le langage sexuellement connoté dans les textes du théâtre bref de l’époque moderne, notamment les termes à double entente : allusions salaces, métaphores et autres termes ambigus faisant référence entre autres à l’impuissance du personnage du vieux mari et à sa stérilité, à l’adultère et au cocufiage, au désir irréfrénable, à la perte de virginité et à ses « remèdes » factices, à l’homosexualité.
Elle montre qu’en raison de la moindre censure pesant sur ce théâtre bref, ce dernier inverse burlesquement les valeurs prônées et les représentations offertes par la comedia, à savoir une sexualité normalisée, réfrénée, contenue, non exempte d’érotisme, mais le plus souvent conforme aux valeurs idéologiques prônées par la morale dominante.
Elle tente également de repérer dans le long terme les évolutions, par exemple des représentations du désir féminin qui passe d’un désir sexuel toujours insatisfait car irréfrénable au XVIe siècle à un désir d’argent et de richesses au siècle suivant.