L. Mercier, ) ; ainsi que Mercier : « Le sublime inspire toujours une certaine horreur qui n'est sentie que des âmes faites pour le grand (?). Oui, les objets sublimes sont sombres et ténébreux. le sublime est inégal et négligé ; le sublime souvent e suit qu'une même ligne, mais il la prolonge dans un éloignement extraordinaire ; le sublime est dans les spectacles terribles et déchirants, Tout ce qui étonne l'âme, tout ce qui imprime un sentiment de terreur conduit au sublime, vol.1784, p.147, 1995.

. Longin-;-trad, L. Boileau, . Livre-de-poche, and . Bibliothèque-classique, Voir aussi la préface de Boileau : « il faut entendre par Sublime dans Longin, l'Extraordinaire, le Surprenant, p.71, 1995.

. Du-sublime and . Lebègue, Les Belles Lettres, « CUF, p.51, 1965.

. Longin, Du sublime, trad. Jackie Pigeaud, Rivages, « Petite bibliothèque, p.112, 1991.

. Burke, La citation complète : « Tout ce qui est propre à susciter d'une manière quelconque les idées de douleur et de danger, c'est-à-dire tout ce qui est d'une certaine manière terrible, tout ce qui traite d'objets terribles ou agit de façon analogue à la terreur, Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du beau, trad. Baldine Saint Girons, p.80, 1990.

E. Burke, 107 : « la terreur, qui constitue le tronc commun de tout ce qui est sublime » et p. 109 : « nous verrons toujours le sublime marcher à côté de la terreur ». C'est d'ailleurs dans ces mêmes termes et en utilisant le même concept (le paradoxon comme astonishment) que Burke dépeindra la Révolution française : « All circumstances taken together, the French Revolution is the most astonishing that has hitherto happened in the world, « la terreur est dans tous les cas possibles, d'une façon plus ou moins manifeste ou implicite, p.11, 1790.

D. Cf and . Diderot, 178 : « je ne hais pas les grands crimes, premièrement parce qu'on en fait de beaux tableaux et de belles tragédies ; et puis, c'est que les grandes et sublimes actions et les grands crimes, 1984.

V. Hugo, X. Toute-la-lyre, and I. V. Dans-poésie, OEuvres complètes, p.180

. Ibid, Voir aussi dans « Reliquat. 2 » : « la Convention ressemblait à la mer, p.528

. Ibid,

. Ibid, Admirer les médiocres et les collines c'est aisé ; mais ce qui est trop haut, un génie aussi bien qu'une montagne, une assemblée, aussi bien qu'un chef-d'oeuvre, vus de trop près, épouvantent. Toute cime semble une exagération. Gravir fatigue. On s'essouffle aux escarpements, on glisse sur les pentes, on se blesse à des aspérités qui sont des beautés; les torrents, en écumant, dénoncent les précipices, les nuages cachent les sommets ; l'ascension terrifie autant que la chute. De là plus d'effroi que d'admiration. On éprouve ce sentiment bizarre, l'aversion du grand. On voit les abîmes, on ne voit pas les sublimités ; on voit le monstre, on ne voit pas le prodige. Ainsi fut d'abord jugée la Convention. La Convention fut toisée par les myopes, elle, faite pour être contemplée par des aigles. Aujourd'hui elle est en perspective, et elle dessine sur un ciel profond, dans un lointain serein et tragique, l'immense profil de la révolution française ». Peu importe si la révolution d'un peuple plein d'esprit, que nous avons vu s'effectuer de nos jours, Nous approchons de la grande cime. Voici la Convention. Le regard devient fixe en présence de ce sommet. Jamais rien de plus haut n'est apparu sur l'horizon des hommes, p.237

C. Voir and . Foucrier, Révolution française, peuple et littératures, op. cit., p. 26 : « outil pour penser le progrès, Les révolutions naturelles dans la philosophie des Lumières : la catastrophe à l'origine d'une mythologie du progrès », dans A. Peyronie (dir.)

D. Peyrache-leborgne, V. Hugo, and . Le-sublime, , vol.82, p.26, 1993.

V. Kant, Remarques touchant les observations sur le sentiment du beau et du sublime, dans Observations sur le sentiment du beau et du sublime, trad. Roger Kempf, p.68, 1988.

E. Cassirer, L. Lumières, . Ch, and . Vii, , vol.412

R. Kant, 70 : « la métaphysique est utile en ce qu'elle supprime l'apparence qui peut être nuisible

P. Lacoue-labarthe and . Sublime,

. Id, . La, and . Sublime, , p.99, 1988.

Q. T. , I. , V. , I. ). Puis-gauvain, (. Qt et al., En d'autres termes, Lantenac venait d'être paradoxal, venait d'être sublime (il suscite en effet une « horreur sacrée »-p. 427-en accomplissant cet acte d'abnégation sublime). Quant à Cimourdain, c'est dans le déchirement (le déraillement à l'instar de Javert) et la déréliction qu'il accède à ce savoir, p.444

L. Kant, . Conflit, and . Facultés, dans Opuscules sur l'histoire, pp.211-212, 1795.

V. Kant, 173: « Deux choses remplissent le coeur d'une admiration et d'une vénération toujours nouvelles et toujours croissantes, à mesure que la réflexion s'y attache et s'y applique : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi, Critique de la raison pratique, (1788), trad. F. Picavet, PUF, 1943, rééd. « Quadrige, 1983.

, Cimourdain lui-même ne dit pas autre chose, à sa façon : « tout ce qui se fait en ce moment se fait par l'accomplissement des lois d'en haut, et que ce qu'il y a dans la Révolution, vol.384

P. Lacoue-labarthe and . La, , p.145

. B. Cf and . Dupriez, « la forme paradoxale semble jaillir spontanément lors du contact avec un absolu, vol.10, p.319, 1980.

V. Hugo and W. Shakespeare, appartient au roman, à sa quête problématique, à sa vérité polyphonique, à son autonomie esthétique, à sa structure délibérative ; bref à l'âge démocratique, avenir de la Révolution, par-delà la Terreur. Mais pour le moment, celui de 93, et pour reprendre les termes de l'analyse de Judith Wulf, le sublime romanesque de Gauvain, qui parie sur la grâce et sa contagion 67 , l'innocence de l'idylle 68 et de l'amour 69, vol.70, p.432

, La Terreur reprend les prérogatives du Sublime : régénération de l'homme (puissance de l'affect), politique du fiat (le fait politique créé et imposé par un Verbe effectif tout puissant, quasi divin : la raison d'état

. Longin, , p.74

, Ces deux pôles du vrai désignent Gauvain et Cimourdain mais Gauvain intériorise aussi cette polyphonie lors de sa délibération : « chacune de ces voix prenait tour à tour la parole, et chacune à son tour disait vrai, vol.444

C. Pari, du sublime de la conversion, qui parie sur ce que l'homme a de meilleur, sur son excellence : c'est le sublime de largesse d'Auguste dans Cinna

I. Voir-en and I. ,

L. Et-en-mineur-du-roman,-c'est-le-roman-de-«-la-mère-;-l'effroi and . Le-déchirement, ) mais amour sublime et miraculeux qui fait cesser le feu et convertit Lantenac : « les grandes douleurs sont une dilatation gigantesque de l'âme ; cette mère, c'était la maternité ; tout ce qui résume l'humanité est surhumain ; elle se dressait là au bord de ce ravin, devant cet embrasement, devant ce crime, comme une puissance sépulcrale ; elle avait le cri de la bête et le geste de la déesse ; sa face, d'où tombaient des imprécations, semblait un masque de flamboiement. Rien de souverain comme l'éclair de ses yeux noyés de larmes, et de son amour pour ses enfants-amour vécu dans la douleur, pp.417-418