Entre explosions sanguinaires et étouffement des forces vives - Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Arzanà. Cahiers de littérature médiévale italienne Année : 2012

Entre explosions sanguinaires et étouffement des forces vives

Résumé

Cet article se propose d’analyser la conception du personnage tragique dans la réflexion théorique et la pratique dramaturgique et narrative de l’auteur ferrarais Giovan Battista Giraldi Cinzio. La question du tragique est abordée à partir du parallèle instauré par Giraldi entre littérature et peinture, et plus en général à partir de la nécessité, au théâtre comme dans la narration, d’exploiter les pouvoirs de visualisation sans se laisser imposer de limites par un normativisme qu’il juge stérilisant. D’où son intérêt pour les détails scénographiques, le choix des acteurs, ainsi que son refus d’un emploi excessif d’ornement rhétorique, à l’avantage d’un langage plus adhérent à la réalité morale, psychologique, mais aussi historique. Tout cela est montré à travers la référence tantôt aux œuvres théoriques tantôt aux œuvres narratives et dramatiques de Giraldi, et notamment à sa tragédie la plus connue, Orbecche. À travers l’analyse de la nouvelle giraldienne de Delio et Dafne (Ecatommiti, II, 7), l’auteur s’intéresse ensuite à la réécriture de la nouvelle IV, 8 du Décaméron, à l’expérimentation d’une forme de tragique qui s’inscrit dans la durée, plutôt que de se fonder sur une rupture – par la mort – de l’ordre du temps, étant donné que, selon la conception du tragique chez Giraldi, le malheur n’est pas dans la mort, mais dans la vie.
L’articolo propone un’analisi della concezione del personaggio tragico all’interno della riflessione teorica e della pratica drammaturgica e narrativa di Giovan Battista Giraldi Cinzio. Tale problema viene affrontato a partire dal parallelo instaurato da Giraldi tra letteratura e pittura, e più in generale a partire dalla necessità espressa dal ferrarese di sfruttare, nel teatro come nella narrazione, i poteri della visione senza lasciarsi imporre limiti da un normativismo giudicato infecondo. Da ciò deriva il suo interesse per i dettagli scenografici, per la scelta accurata degli attori, come anche il rifiuto di un impiego eccessivo di ornamenti retorici, in favore di un linguaggio più aderente alla realtà morale, storica e sociale. Questi elementi sono esaminati a partire dalle opere teoriche, ma soprattutto da quelle narrative e drammatiche. In particolare l'autore dell’articolo si concentra sulla tragedia più famosa di Giraldi, l’Orbecche. In seguito, un’analisi comparata tra la novella giraldiana di Delio e Dafne (Ecatommiti, II, 7), riscrittura della novella IV, 8 del Decameron, permette di mostrare come la sperimentazione di una forma tragica da parte del ferrarese sia inscritta nella durata piuttosto che costituirsi su una rottura dell’ordine temporale – dovuta alla morte – dal momento che, per Giraldi, la vera disgrazia non sta nel morire, ma nel vivere.

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Littératures
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01433004 , version 1 (12-01-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01433004 , version 1

Citer

Corinne Lucas Fiorato. Entre explosions sanguinaires et étouffement des forces vives. Arzanà. Cahiers de littérature médiévale italienne, 2012, Le personnage tragique, 14, pp.69-91. ⟨hal-01433004⟩

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