De la ville carton-pâte au “sublime métropolitain” : Milan symbole de la modernité urbaine dans l’œuvre noire de Giorgio Scerbanenco
Résumé
Il s'agit là d'une étude sur la scénographie urbaine de Milan dans la tétralogie noire de Giorgio Scerbanenco: Venere privata (1966), Traditori di tutti (1966), I ragazzi del massacro (1968) et I milanesi ammazzano al sabato (1969).
La ville est mise à l'épreuve des changements sociétaux du boom économique des années 1960: de la réalité provinciale on passe à la ville-méandre, à la ville-labyrinthe qui fait face à une modernité violente. La victime du meurtrier est aussi victime d'un monde qui perd, avec la richesse, toute notion éthique et toute mémoire d'un e tradition du vivre ensemble. Il se dessine ainsi une géopoétique que le genre noir revitalise.