Ethics and aesthetics of the Bloomsbury Group : community at work in Roger Fry, Clive Bell, E. M. Forster and Virginia Woolf
Éthique et esthétique du Bloomsbury Group : la communauté à l'oeuvre chez Roger Fry, Clive Bell, E.M. Forster et Virginia Woolf
Résumé
This PhD thesis examines the relationship between the Bloomsbury Group’s well-known aesthetic research and its less studied ethical concerns. Roger Fry is famous for his defense of Post-Impressionism in England, but the nuances of his theory are often overlooked ; Clive Bell is always associated with Roger Fry, but also seen as second-rank because of his apparently less cohesive theory ; Forster’s modernism is often challenged yet recurrently mentioned as a reference by contemporary authors ; most recent works about Woolf tend to study her social and political ideas and link it with her aesthetic theory. The comparison between their works shows their common ethical and artistic references and their search for new forms of community through art, as well as their ongoing dialogic reflexion. This quest leads them towards Athens, Florence and Paris in search of real or imagined history, but this modern Grand Tour narrative must be undone to open the text to encounters of the Other. The contacts between historical periods, systems of thought and linguistic spheres inspire the arts and their comparison : literature, painting and music borrow ideas and images from one another but at the same time, the comparison points toward a gap in the artistic experience. The reference to the ideal art of music shows, by contrast, that perfect communion with a work of art is impossible. Fry, Bell, Forster and Woolf open up this space in their writing as a gesture towards the other, the reader.
Cette thèse examine la relation entre les recherches esthétiques du Bloomsbury Group, pour lesquelles ses auteurs sont connues, et ses questionnements éthiques, que l’historiographie littéraire a moins explorés. Fry est connu pour avoir fait la promotion des postimpressionnistes en Angleterre, mais la subtilité de sa théorie est souvent ignorée ; Bell est toujours associé à Fry mais négligé parce que sa théorie semble de prime abord moins cohérente ; le modernisme Forster est en ce moment ré-examiné, notamment parce qu’il est cité en exemple par de grands auteurs contemporains ; la recherche la plus récente a exploré l’engagement social et politique de Woolf et l’a mis en rapport avec son esthétique. Les œuvres de ces auteurs doivent être étudiées ensemble, notamment parce que leur comparaison fait apparaître leurs références éthiques et esthétiques communes et la recherche de nouvelles formes de communauté à travers l’art. Ces recherches les mènent sur les traces d’une histoire réelle et fantasmée, d’Athènes à Florence puis Paris, mais ce récit de Grand Tour moderne doit être défait pour laisser place à l’autre et à la rencontre. La friction entre époques, systèmes de pensées et mondes langagiers inspire les arts et leur comparaison ; littérature, peinture et musique s’inspirent l’une l’autre mais font également signe vers un écart dans l’expérience artistique. La référence à l’art idéal de la musique renvoie par contraste à l’impossibilité de communier parfaitement avec l’œuvre d’art littéraire ou picturale. Fry, Bell, Forster et Woolf créent cet écart dans leur écriture pour faire geste vers cet autre de la littérature qu’est le lecteur.
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Origine : Version validée par le jury (STAR)